Un FabLab au cœur de la ruralité

Le FabLab du Don est un tiers-lieu ouvert à toutes et à tous, pour apprendre à fabriquer ou réparer un peu tout.

Qu’est-ce qu’un FabLab ?

Le mot FabLab est la contraction de l’anglais « FABrication LABoratory » et correspond à un laboratoire de fabrication numérique. On y fabrique, à l’aide d’outils informatiques et électroniques. L’équipement emblématique du FabLab est l’imprimante 3D.

Le concept vient du MIT (Massachussets Institute of Technology). La FabFoundation pilote les FabLabs « officiels » qui respectent la « Fab Charter », la charte qui en substance dit qu’il faut que le FabLab soit ouvert à tous et partage ses projets avec les autres.

Pour le moment, le FabLab du Don partage l’esprit des FabLabs mais ne possède pas tout l’équipement nécessaire pour être référencé dans l’organisation mondiale.

Pour fabriquer quoi ?

En théorie, un peu tout ce qui peut être fabriqué. Pour être plus concret, voici une liste de quelques projets prévus à Jans ou en cours dans d’autres FabLabs de la région ou d’ailleurs :

  • Un pilulier connecté qui délivre les médicaments à l’heure prévue, avertit l’utilisateur en cas de retard, alerte les proches en cas d’oubli, prévient quand un médicament est proche de la fin de stock, dont la programmation peut être vérifiée par le médecin ou le pharmacien (projet marsacais/janséen au profit d’une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer).
  • Un piège à ragondin connecté. Dispositif fixé sur un piège à ragondins pour envoyer un SMS au piégeur en cas de déclenchement du piège.
  • L’escalier musical qui équipe la médiathèque d’Allaire. Il joue une note à chaque fois que l’on pose le pied sur une marche. Pour monter une gamme, il faut monter l’escalier (projet de La Vilaine Bidouille, le FabLab du pays de Redon).
  • La 3D à l’école élémentaire de A à Z. Projet d’assemblage d’une imprimante 3D dans une école élémentaire en partenariat avec le « Plascilab » de l’association Planète Sciences.
  • Motorisation électrique d’un fauteuil roulant, robot plieur de vêtement, drone de surveillance des cultures, détecteur de nid de frelon asiatique, etc.
  • Réalisation de la scénographie des élèves du Théâtre Populaire Nantais. Conception de « panneaux glissants » permettant 19 changements de décors à vue dans une soirée. Conception d’une console de type « Question pour un champion » avec l’électronique permettant d’identifier le premier qui appuie sur le « champignon ». Décors de la pièce « 20 minutes avant que la mort nous fauche ». Formation de base aux travaux manuels de réalisation de décors.

Le FabLab participe en tant que réparateur bénévole à chaque Repair Café organisé par les Potes de 7 Lieux. Il assure également la fonction de « Repair Café permanent », sur rendez-vous.

Qui fabrique ?

C’est l’utilisateur qui fabrique. Mais, souvent, l’utilisateur a l’envie mais ni les compétences ni le matériel. C’est là qu’intervient le FabLab qui apporte les compétences ou met en relation avec un spécialiste et qui possède un certain nombre d’équipements, d’outils, de machines.

L’utilisateur devient alors un « maker[1] ». Il apprend, il fabrique et peut dire après : « c’est moi qui l’ai fait ! ».

L’équipement actuel du FabLab du Don

Il y a deux imprimantes 3D, une découpeuse laser, une brodeuse numérique et une table de fraisage numérique, ainsi que différents outils de travail du bois (scies, défonceuse, ponceuse) et bien sûr les outils basiques d’un atelier (perceuse, visseuse, perforateur, compresseur, etc.).

Il y a aussi de quoi réaliser quelques maquettes électroniques ou robotiques à base de cartes Arduino, par exemple.

L’aménagement des locaux n’est pas terminé. Les confinements n’ont pas été très favorables aux chantiers collectifs prévus et non réalisés.

Qui peut venir ?

C’est accessible à tous à partir de 7 ans et sans limite d’âge. Il n’y a pas de frais d’inscription. Le FabLab a été créé sur fonds privés, sans subvention. Sa structure juridique évolue : il adopte un statut associatif.

Où trouver le FabLab du Don ?

Le FabLab n’est plus à Marsac-sur-Don où il avait été créé.

Il s’est installé dans l’ancien studio photographique de Jean-Louis KLEFIZE, à Montaudevert (commune de Jans), à deux pas de l’échangeur avec la route des Estuaires, sortie C5 Marsac/Jans.


[1] Maker se prononce « Mes cœurs ».